15 Janvier 2020
Que du bonheur !
Beaucoup de randonneurs du Sud fréquentent la Sainte-Baume et les itinéraires sportifs de son versant nord, parfois à la limite de l'escalade comme dans les Calanques ou la Sainte-Victoire. Les Corniches Marcel Estruch, qui en traversent une grande partie, sont davantage connues que cette astucieuse voie Gombault, dont les passages rocheux sont nombreux et plus délicats. Toutefois, la qualité du rocher et l'abondance des prises font que ça déroule tout le long sans occasionner de grosses frayeurs et sans nécessiter de matériel : le plaisir à l'état pur, dû au fait d'évoluer sans contraintes techniques avec légèreté et rapidité dans un milieu vertical. L'arrivée au sommet face à la mer en est d'autant plus appréciable.
Cette incursion parmi une nature étrange qui se laisse apprivoiser peut se compléter par un pèlerinage dans un endroit de culture non moins curieux : la grotte Sainte-Marie-Madeleine, baume sainte émouvante même pour les plus mécréants d'entre nous.
Carte et topo par simple clic sur le doc PDF ci-dessous :
Après le sentier "Merveilleux", quelques mètres dans la forêt conduisent aux premiers rochers grâce à d'abondantes marques noires.
On croise rapidement les corniches Marcel Estruch pour continuer au-dessus par cette cheminée un peu plus délicate.
La petite rampe qui suit est aussi bien pourvue en prises mais n'est pas plus difficile. Elle est seulement un peu plus impressionnante car exposée au vide.
L'un de ces ressauts constitue le passage le plus technique de la voie : une cheminée qui demande un peu de réflexion au début, mais toujours sans dépasser le 3.
Après une autre traversée à droite, une belle dalle permet de prendre pied sur la dernière grande vire sous la crête.
On rejoint ainsi le GR qui vient du sud-ouest et du Saint-Pilon. Quelques mètres dans une brèche permettent de gagner le sommet et la croix des Béguines (1148 m). Au fond, le Signal des Béguines (1142 m).
Au retour, une option à faire si l'on est curieux de nature... et de culture : la grotte Sainte-Marie-Madeleine.
L'une des particularités de ce lieu de pèlerinage est ce mur recouvert de plaques dédiées à la mémoire d'enfants morts-nés. La plupart ne portent qu'une date, parfois aucune.