Topos et photos sur la montagne hors des sentiers battus, par l'auteur des Randonnées du vertige
27 Octobre 2019
Faire le Granier par la Balme à Colon et en redescendre par le pas des Barres, quoi de plus classique ? Pour varier un peu les plaisirs, voici une petite digression qui mène au vrai faîte du Granier : son sommet sud, plus haut d'un petit mètre que celui où tout le monde va. On monte par la balme à Colon, mais on s'évade ensuite sur une vire toute simple, bien que passant tout en haut de la grande falaise sud. Les étendues herbeuses sur lesquelles on arrive sont tranquilles et bucoliques, mais j'avoue que j'ai presque été plus sensible à l'ambiance de la descente en diagonale dans le versant sud-est. Bien que très sauvage, elle reste paisible tout en passant près de curieux reliefs en creux. On rejoint pour finir le pas des Barres si fréquenté qu'il est patiné et creusé, mais l'arrivée sur la sereine Alpette est un tel plaisir...
Topo et carte par simple clic sur le doc PDF ci-dessous :
La vire sud-ouest (tout en haut en rouge) domine la grande falaise au milieu de laquelle on peut aller par une vire (en jaune) qui part de la balme à Colon.
La balme à Colon est aussi appelée grotte aux ours, car on y a trouvé des milliers de squelettes d'ours des cavernes. La salle où se trouve ce trésor paléontologique est évidemment fermée par une porte métallique.
Au-dessus de la balme à Colon, on peut faire une digression à droite sur un sangle qui s'immisce en plein milieu de la grande falaise sud-ouest.
Le rocher de cette falaise est pour le moins curieux... C'est au-dessus que passe la vire sud-ouest, sur laquelle on va aller.
Sur la vire sud-ouest, on ne sent pas le vide de la grande falaise jaune aperçue le matin. Elle est pourtant bien là...
Court passage rocheux pour passer de la vire aux pentes sommitales. Il faudra y revenir pour entamer la grande diagonale qui rejoint le pas des Barres.
Au sommet 1934 m, fort sympathique et plus haut d'un mètre que celui où tout le monde va de l'autre côté du plateau, là où tout s'effondre. Au fond, le mont Blanc et, à gauche, les Bauges.
La belle diagonale qui ramène sur le sentier du pas des Barres. On domine ici la Tête du Lion sous les falaises de laquelle il faudra revenir.
Ce nom de "Tête du Lion" m'a longtemps interpellé jusqu'à ce que je tombe sur cette vieille photo que j'avais faite depuis le Pinet. Il peut difficilement s'agir d'un hasard, vu que le nom porté sur IGN correspond exactement à l'endroit où l'on voit cette silhouette. Il faut un peu d'imagination, mais les bergers d'antan n'en manquaient pas.
Descente du bien-nommé pas des Barres. Ces barres de fer auraient été posées par des douaniers qui surveillaient l'ancienne frontière de la Savoie.
Les falaises de la Tête du Lion, dont on peut aussi longer le pied pour rentrer au col de l'Alpette.