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pascal-sombardier.com

Topos et photos sur la montagne hors des sentiers battus, par l'auteur des Randonnées du vertige

Dolomites : le circuit des Larsech

Dans les Dolomites, on trouve des milliers de voies d'escalade, des centaines de via ferrata, mais aussi une infinité de randonnées ludiques, spectaculaires, insolites, parfois en dehors des sentiers battus. Suite à la publication du livre cité ici, on m'a souvent demandé des idées de randonnées à faire là-bas. J'étais alors plus branché sur la grimpe et les ferrata, mais je cherche aujourd'hui des balades dans le style que vous et moi affectionnons. Je dois dire que je n'ai que l'embarras du choix. C'est tellement vaste, varié, plein de replis secrets et d'ambiances extraordinaires. Il faut savoir que beaucoup de ces parcours utilisent des sections équipées de câbles par endroit (attrezzato). C'est un peu la marque de fabrique des Italiens, mais cela permet de découvrir des endroits où on ne serait pas allé autrement, et la difficulté reste sans commune mesure avec les ferrata pures et dures. D'autre part, si la plupart des randonnées classiques sont balisées (et surfréquentées en été), il en existe heureusement beaucoup d'autres qui demandent un peu de recherche et d'intuition. À noter que, très curieusement, beaucoup de possibilités me sont apparues sur des dépliants distribués gratuitement dans les offices de tourisme locaux, avec des tracés qui ne figurent pas sur les cartes équivalentes à nos IGN (LagirAlpina, Kompass ou Tabacco au 1/25 000). Vous pourrez donc improviser sur place et je ne vais évidemment pas donner ici les topos de tout ce que j'ai fait, mais simplement une sélection de ce qui m'a particulièrement plu. Par exemple, ces dirupi (escarpements) des Larsech, blottis dans le groupe du Catinaccio, m'ont toujours fasciné. Les alentours sont connus et très fréquentés en raison des mythiques tours de Vajolet, qu'il faut aller voir au passage, et une dizaine de refuges se sont installés autour de ces sommités chargées d'histoire. Mais comme le démontrent mes photos, il existe d'autres reliefs étonnants et des endroits très sauvages non loin de là. 

À l'arrivée en haut du téléphérique, à 2000 m, on a en face de soi les Larsech. Le point culminant, le Gran Cront (2779 m), est au centre. C'est derrière lui qu'on va passer lors de la rando décrite après avoir gravi la ferrata des Scalette, située dans la dépression à sa droite. Plus à droite encore, la punta Scalpello, la torre Rizzi et l'Aut da Muncion. À l'extrême gauche, on aperçoit les célèbres tours de Vajolet.

À l'arrivée en haut du téléphérique, à 2000 m, on a en face de soi les Larsech. Le point culminant, le Gran Cront (2779 m), est au centre. C'est derrière lui qu'on va passer lors de la rando décrite après avoir gravi la ferrata des Scalette, située dans la dépression à sa droite. Plus à droite encore, la punta Scalpello, la torre Rizzi et l'Aut da Muncion. À l'extrême gauche, on aperçoit les célèbres tours de Vajolet.

Gardeccia (1950 m), où l'on arrivait jadis en bus (route aujourd'hui interdite), et accessible maintenant en 50 mn à pied depuis le téléphérique qui monte depuis Vigo di Fassa. Le Catinaccio (au centre) domine le site, où s'épanouissent plusieurs refuges. On voit ici le refuge Gardeccia, et derrière, le Stella Alpina. Au fond pointent les tours de Vajolet. Un œil exercé repèrera le refuge Preuss sur une proéminence dans le vallon à droite.

Gardeccia (1950 m), où l'on arrivait jadis en bus (route aujourd'hui interdite), et accessible maintenant en 50 mn à pied depuis le téléphérique qui monte depuis Vigo di Fassa. Le Catinaccio (au centre) domine le site, où s'épanouissent plusieurs refuges. On voit ici le refuge Gardeccia, et derrière, le Stella Alpina. Au fond pointent les tours de Vajolet. Un œil exercé repèrera le refuge Preuss sur une proéminence dans le vallon à droite.

La ferrata des Scalette, dont le bas  a été un peu ravagé par les orages d'octobre 2018, mais qui passe malgré tout très bien.

La ferrata des Scalette, dont le bas a été un peu ravagé par les orages d'octobre 2018, mais qui passe malgré tout très bien.

Belle ambiance dans les Scalette entre deux parois qui se resserrent.

Belle ambiance dans les Scalette entre deux parois qui se resserrent.

Cet itinéraire n'a en fait de ferrata que le nom, et les câbles sont rares. Il s'agit la plupart du temps de sentes et de gradins rocheux très commodes.

Cet itinéraire n'a en fait de ferrata que le nom, et les câbles sont rares. Il s'agit la plupart du temps de sentes et de gradins rocheux très commodes.

Arrivée au passo delle Scalette (2348 m), avant la fabuleuse incursion dans le vallon des Larsech.

Arrivée au passo delle Scalette (2348 m), avant la fabuleuse incursion dans le vallon des Larsech.

Le Cogol de Larsech. Tout droit, on va au refuge d'Antermoia. Mais notre but est, à gauche, un vallon dont nous ignorons tout et qui devrait nous permettre de redescendre sur le refuge Preuss.

Le Cogol de Larsech. Tout droit, on va au refuge d'Antermoia. Mais notre but est, à gauche, un vallon dont nous ignorons tout et qui devrait nous permettre de redescendre sur le refuge Preuss.

Derrière le Gran Cront, une très belle surprise !

Derrière le Gran Cront, une très belle surprise !

Cet immense replat, sans doute un ancien lac, nous conduit vers une trace grimpant vers un col. En fait, nous en franchirons trois jusqu'à 2720 m d'altitude.

Cet immense replat, sans doute un ancien lac, nous conduit vers une trace grimpant vers un col. En fait, nous en franchirons trois jusqu'à 2720 m d'altitude.

Au passo delle Pope (2720 m), face aux tours de Vajolet (à gauche), nous entamons une longue descente dans d'immenses pierriers et des barres qui s'avèrent finalement très bien tracés et discrètement balisés.

Au passo delle Pope (2720 m), face aux tours de Vajolet (à gauche), nous entamons une longue descente dans d'immenses pierriers et des barres qui s'avèrent finalement très bien tracés et discrètement balisés.

Vue sur le val de Vajolet et le passo Principe (où se trouve un autre refuge) et à droite, le Catinaccio d'Antermoia, point culminant du massif à 3002 m.

Vue sur le val de Vajolet et le passo Principe (où se trouve un autre refuge) et à droite, le Catinaccio d'Antermoia, point culminant du massif à 3002 m.

Entre le Catinaccio (à gauche) et les Vajolet, on voit fort bien le refuge Re Alberto, destiné surtout aux grimpeurs en route pour les voies mythiques des trois tours.

Entre le Catinaccio (à gauche) et les Vajolet, on voit fort bien le refuge Re Alberto, destiné surtout aux grimpeurs en route pour les voies mythiques des trois tours.

Le refuge Preuss, très coquet, mais petit et souvent complet.

Le refuge Preuss, très coquet, mais petit et souvent complet.

Du refuge Preuss, on aperçoit ainsi les tours de Vajolet. Il faut une petite heure pour monter au pied où se trouve le refuge Re Alberto.

Du refuge Preuss, on aperçoit ainsi les tours de Vajolet. Il faut une petite heure pour monter au pied où se trouve le refuge Re Alberto.

Les tours de Vajolet et le refuge Re Alberto. Il s'agit de l'un des sites les plus célèbres de la région. Tita Piaz, "le Diable des Dolomites", en avait fait son terrain de jeu à la fin du 19e siècle, convoquant volontiers la haute société à admirer ses exploits depuis le site du refuge. Les grimpeurs viennent toujours nombreux ici pour gravir les trois tours, dont la difficulté reste relativement modérée. Le spigolo Piaz (à gauche) est la voie la plus connue, et c'est notre objectif du jour.

Les tours de Vajolet et le refuge Re Alberto. Il s'agit de l'un des sites les plus célèbres de la région. Tita Piaz, "le Diable des Dolomites", en avait fait son terrain de jeu à la fin du 19e siècle, convoquant volontiers la haute société à admirer ses exploits depuis le site du refuge. Les grimpeurs viennent toujours nombreux ici pour gravir les trois tours, dont la difficulté reste relativement modérée. Le spigolo Piaz (à gauche) est la voie la plus connue, et c'est notre objectif du jour.

Éric dans le spigolo Piaz, sa première voie... Le brouillard aussi est monté.

Éric dans le spigolo Piaz, sa première voie... Le brouillard aussi est monté.

En 2000, j'avais été sollicité par la Gaumont pour trouver les décors du film "Le Raid". Avec le directeur artistique Thierry Flamand et son équipe, nous avions survolé plusieurs massifs des Dolomites en hélicoptère, pour finalement arrêter notre choix sur les tours de Vajolet. J'en avais profité pour faire quelques photos. Celle-ci est une rescapée de ces diapos (j'étais encore en argentique à l'époque, et il s'agit d'un scan de qualité moyenne, mais la perspective inhabituelle sur les tours est intéressante).

En 2000, j'avais été sollicité par la Gaumont pour trouver les décors du film "Le Raid". Avec le directeur artistique Thierry Flamand et son équipe, nous avions survolé plusieurs massifs des Dolomites en hélicoptère, pour finalement arrêter notre choix sur les tours de Vajolet. J'en avais profité pour faire quelques photos. Celle-ci est une rescapée de ces diapos (j'étais encore en argentique à l'époque, et il s'agit d'un scan de qualité moyenne, mais la perspective inhabituelle sur les tours est intéressante).

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