Le sentier des Contrebandiers

12 Octobre 2019

Voilà, au-dessus du plus grand lac italien, l'itinéraire le plus bluffant que l'on puisse imaginer en matière de vires aériennes. À Riva del Garda, on m'avait prévenu : "Ce n'est pas aux normes" et on m'a donné des renseignements au compte-goutte. Mais tout cela reste finalement assez simple à trouver. Je vous laisse vous rendre compte par vous-mêmes avec mes photos, en gardant à l'esprit que les passages aériens sont assez longs (plusieurs kilomètres au total) et techniques par endroit. Il s'agit d'un parcours apparemment ancien, taillé dans des falaises parfois surplombantes, qui était sans doute équipé de ferrailles, de rambardes et de passerelles aujourd'hui disparues. Pourquoi des contrebandiers ? Il doit s'agir d'une légende, car je vois mal ceux-ci réaliser de tels travaux et de manière si visible (on voit très bien le trait du sentier depuis l'autre rive du lac de Garde). Peut-être s'agissait-il tout simplement de la liaison la plus directe entre Riva et Limone du temps où la route du bord du lac, qui utilise de nombreux tunnels, n'existait pas. Si quelqu'un a des infos...

Topo par simple clic sur le doc PDF ci-dessous :

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Le village de Pregasina vu de l'autre rive du lac de Garde (Torbole). De là, on voit distinctement le sentier des Contrebandiers (en rouge) taillé dans la falaise, près de 200 mètres au-dessus des flots.

Deux repères utiles : en haut la statue de la reine du Monde (rien que ça), où l'on se gare avant le village de Pregasina (ne pas monter au-delà, c'est très étroit). En bas, la plaque apposée au début du sentier des Contrebandiers, dont l'autre nom est sentier Torti.

Le début du sentier des Contrebandiers se déroule entre la paroi et les grillages destinés à protéger des chutes de pierres la route située 200 m dessous. Curieux ! Mais cela lui donne un aspect surréaliste...

Ce n'est pas une raison pour se jeter dans le vide en espérant rester coincé.......

Les grillages cessent, et la vire, toujours aussi aérienne, continue.

L'immense lac nous offre quelques lueurs féeriques.

Premier passage technique. Le câble est si fin que les équipeurs l'ont doublé.

La corniche est parfois si étroite que certains peuvent ressentir le besoin de s'assurer sur des spits en place.

Beau travail de taille dans une falaise surplombante.

La fameuse échelle mobile, assez rébarbative. Personnellement, j'ai fait un petit rappel avant.

De vieilles ferrailles attestent la présence d'un équipement qui devait faciliter les passages les plus chauds.

Avant cette partie en encorbellement que l'on aperçoit au loin, il faudra pénétrer dans une petite combe.

Comme on le voit depuis cette petite combe, l'encorbellement en face est interrompu par un passage lisse, où il devait y avoir un équipement aujourd'hui disparu.

On n'y trouve aujourd'hui qu'un câble tendu dans le surplomb. C'est le troisième passage technique, le pire, qui demande un peu de force dans les bras.

Dernier balcon sur le lac, dont on n'est plus très éloigné.

Pas de doute, la vire résulte la plupart du temps d'un travail considérable de taille.

La remontée vers Pregasina par un couloir particulièrement raide.