10 Juillet 2018
Voilà déjà quelques années qu'avec Éric Babbini, je m'étais aventuré dans les entrailles de Chamechaude, point culminant de la Chartreuse. Une petite fantaisie au départ, originale certes, mais qui a connu depuis un certain succès. J'en avais parlé dans "Vertiges d'en haut" en 2010. Depuis, en juin 2013, j'ai ouvert avec Roch Pelen la longueur d'accès au tunnel du cirque des Trous. Le topo complet est présenté dans "Alpes, randonnées insolites et spectaculaires", mais aussi sur Promo-grimpe https://www.promo-grimpe.com/spip.php?article234, et bien sûr sur C2C où les commentaires sont nombreux. J'y retourne régulièrement, et en 2018, j'avais constaté que l'équipement était quelque peu dégradé. Vu la fréquentation, autant que tout soit clean. J'ai donc tout repris au mois de juillet 2018. Plus de cordes fixes qui traînent, plus de blocs en équilibre, plus de spits qui manquent et plus de pitons disparus. Si vous voulez vous amuser, un petit conseil : allez-y après une période sèche. Par forte chaleur, les trois sections restent fraîches. En partant tôt, même l'approche et le retour par le Jardin sont à l'ombre.
L'approche peut se faire de trois façons différentes. Depuis le col de Porte et la cabane du Bachasson, celle qui consiste à longer le pied des falaises (photo ci-dessus) est la plus simple et la plus logique. Mais on peut arriver au même endroit (sous le pas du Jardin) en partant du Sappey (le Churut, parking de l'Arragon), ce qui suppose un retour acrobatique par la brèche Arnaud, ou plus tranquillement par la cabane du Bachasson et pré Boiteux. Quant à la solution sangle/pas du Jardin depuis le col de Porte, elle présente l'inconvénient de devoir monter et redescendre plusieurs fois, mais reste sans doute la plus rapide et la plus à l'abri de la chaleur.
Arrivée dans le bien-nommé cirque des Trous. La grotte du Jardin (qui n'a rien à voir avec le tunnel où l'on passe) s'ouvre derrière le personnage.
Dernière épreuve (facultative) : la petite longueur de sortie du cirque des Trous. Le début paraît difficile, car il faut passer un surplomb, mais l'abondance des prises et la position en écart permettent de le franchir aisément.
La sortie de cette longueur, souvent humide, est l'occasion d'accéder aux pentes secrètes qui montent vers le sommet par le nord. Mais on peut aussi rejoindre le cirque des Trous en rappel et revenir par le Jardin.