19 Septembre 2018
Voici l'une des plus belles combinaisons du bassin grenoblois en matière de randonnée aérienne, due à l'imagination de Catherine Icard et Rafaël Rodon. La petite vire des Sultanes, dont le nom vient des aiguilles qui la dominent, est déjà un vrai bijou. Elle peut se concevoir séparément pour ceux qui ne voudraient pas tenter plus long et plus délicat. La vire du Grand couloir est en effet plus impressionnante et demande une certaine concentration, voire un assurage à la corde. La sortie dans le Grand couloir du Gerbier lui-même est courte, mais plus proche de l'escalade que de la randonnée, même si on ne dépasse guère le 3. Après la période pionnière des années 1960 et 70, le secteur est redevenu fréquenté par les grimpeurs depuis la fin des années 2010, de belles voies modernes ayant été équipées dans les dalles lisses qui croisent la vire du Grand couloir. Il n'y a guère de risque de chutes de pierres, mais il faut rester vigilant. La boucle se termine au pas de l'Œille, qui offre une descente commode, rapide, et si belle...
Ne pas emprunter cet itinéraire durant les périodes de reproduction des chamois pour éviter le dérangement, soit de fin octobre à fin mai.
Topo détaillé et carte par simple clic sur le doc PDF ci-dessous :
Depuis la vire des Sultanes, vue sur les belles dalles du nouveau secteur d'escalade, et en bas à droite, sur le "bonhomme" de pierre.
Début de la montée dans le couloir entre les deux vires. Une cordée (difficilement visible) évolue dans les dalles grises à l'arrière-plan.
La montée entre la vire des Sultanes et celle du Grand Couloir, laquelle est visible en haut à droite.
Deux photos représentant le même endroit mi-septembre et mi-octobre, mais dans le deuxième cas avec la mer de nuages, assez fréquente en cette saison.
Le passage délicat de la vire du Grand Couloir. Il faut quitter la trace des chamois sur quelques mètres et rester près du rocher.
Arrivée au bout de la vire devant le Grand couloir. De l'autre côté de celui-ci, une trace part à droite vers le pilier Clément-Gauci, qui constitue une option de sortie beaucoup plus difficile.
La sortie en 3 par la partie supérieure du Grand Couloir, assurable grâce à quelques pitons, coinceurs et lunules.
Catherine Icard dans la petite diagonale qui permet de quitter la vire pour grimper dans le haut du Grand couloir.