La Dent de l'Ours (1820 m)

En Chartreuse, la belle Dent de l'Ours est un peu le canard de la couvée. Par sa forme élancée et monolithique, elle se distingue en effet des autres sommets du massif, qui se présentent plutôt comme des plateaux entourés de falaises ceinturées de vires. Cette caractéristique l'isole doublement, car aucun chemin, ni sangle, ni couloir, ni cheminée ne permettent de la gravir. La voie "normale" décrite ici reste donc réservée à des montagnards ayant l'habitude du terrain un peu déversé et exposé. Une petite sente commence à s'y dessiner grâce à un balisage bleu un peu sioux. Elle permet d'éviter l'arête particulièrement désagréable située juste au-dessus et connue sous le nom d'"enfer des pins", qui a conduit bon nombre de prétendants au sommet à renoncer. La récompense est l'un des plus beaux belvédères de la région : une agréable terrasse très panoramique où l'on pourra s'attarder de longues minutes sans risque d'être importunés par la foule...

Topo et carte par simple clic sur le doc PDF ci-dessous

Télécharger Dent de l'Ours

La Dent de l'Ours vue de la route entre Saint-Pierre-d'Entremont et Saint-Philibert.

Cette vue prise depuis Saint-Philibert montre, en rouge, le parcours qui permet d'aller au sommet de la Dent depuis le col du Frêt. Une traversée exposée par endroit, parfois au-dessus de pentes raides, mais c'est toujours mieux que l'arête située au-dessus, rendue infernale par de gros pins aux branches tentaculaires qui barrent le passage.

Au sortir de la forêt de la combe des Éparres, l'ambiance subitement lumineuse de l'alpage de Bovinant.

Peu avant le col de Bovinant, un panneau indique le col du Frêt à gauche, dont le sentier monte dans les arbres juste au-dessus de ces couloirs herbeux bien visibles à droite de la Dent de l'Ours.

Le col de Bovinant vu depuis celui du Frêt. À gauche, le Grand Som, et au fond, la Sure.

Du col du Frêt, attaque de la traversée vers le sommet de la Dent de l'Ours. Suivez les marques bleues !

Le passage le plus délicat se trouve peu après le départ du col (il semble pouvoir s'éviter par un crochet avant à gauche).

Après la traversée, on remonte un couloir raide pour rejoindre la crête peu avant le sommet. Le rocher est bon et les mottes d'herbe sont autant de marches.

Mais il faut garder à l'esprit qu'il faudra le redescendre...

On rejoint la crête encombrée de pins peu avant le sommet. Heureusement, on n'a plus que quelques mètres à parcourir sur celle-ci et les arbres, qui gênent le passage plus bas sur l'arête, se font rares ici.

Derniers gradins sur la droite d'un ressaut rocheux qui constitue l'ultime défense avant le sommet.

L'arrivée au sommet, devant le Grand Som qui se dresse de l'autre côté du col du Frêt.

Au sommet, cette antenne nous a d'abord surpris. Et puis, nous avons mangé à l'ombre de son panneau solaire, ce qui nous a mis dans de meilleures dispositions, vu la chaleur ambiante... Et on nous a dit après qu'il s'agissait d'une antenne VHF du réseau radio de secours en montagne. Alors...