Rêveries d'un promeneur solitaire

9 Septembre 2022

Rousseau (Jean-Jacques) a écrit "Les rêveries du promeneur solitaire". Rousseau (Michel) les a mises en musique. Lui qui affectionne particulièrement les endroits sauvages, de préférence inaccessibles, avec plein de curiosités à découvrir au passage, a été cette fois plus que comblé : des rappels, des vires, des trous, des arches... Sa reconnaissance progressive du site est décrite sur son blog, et vous verrez qu'il n'est pas si solitaire, puisqu'il y est retourné de nombreuses fois avec des amis (1). D'abord en hiver, pensant que la neige faciliterait la progression dans ces raides pentes, ce qui s'avéra en partie vrai. Mais il fallut plusieurs autres incursions pour explorer tous les recoins de ce "complexe archique" perdu dans un versant austère et accessible au prix de six rappels, dont certains sont un peu tordus.

L'aspect un peu technique et engagé de cette aventure, qui se déroule de plus dans un endroit sensible, nous conduit à ne la conseiller qu'à des randonneurs-alpinistes-spéléos aguerris et discrets. Vu sa complexité, la description devra être étudiée à la loupe, mais nous pourrons la fournir sur demande (merci de préciser votre adresse mail si vous désirez une réponse).

1 - Je ne connais pas les amis qui ont participé aux premières sorties hivernales. Mais ensuite, le team Joël et Étienne Chabert a contribué avec Laurent Dupuis à la reconnaissance du secteur. Personnellement, j'y suis allé avec Michel et avec Laurent Jacquet le 5 septembre 2022.

Ce versant vaste et sombre m'avait déjà attiré il y a quelques années. Avec Robert Berger (photo), j'avais traversé le tunnel de Fontanieu et descendu un long réseau de vires et de barres rocheuses de l'autre côté.

Cette raide cheminée de Fontanieu est un passage classique et connu depuis la Belle époque. En 2004, quelques câbles ont amélioré la sécurité assurée par des barres de fer sans doute posées là il y a plus d'un siècle, mais toujours en état. À gauche du centre de la photo, on devine l'entrée du tunnel.

Pour un passage classique, c'est plutôt raide.

Début du sangle. L'endroit est on ne peut plus sauvage.

À la recherche du premier rappel.

Ce premier rappel passe près d'une petite arche "en poignée" (photo L. jacquet).

Le deuxième rappel, un peu tordu sur la fin, permet de pénétrer dans une grande faille.

On y fait un rappel souterrain qui râcle un peu...

Michel au fond de la faille.

Un passage qui apporte un peu de sel dans la descente vers les autres arches.

On peut en ressortir par le bas et poursuivre.

Cette pente herbeuse est suffisamment expo pour nous faire préférer un petit rappel.

Le suivant est vraiment tordu et traverse un fenestron.

Il arrive ensuite sous une belle arche.

Il faut alors remonter quelques mètres au milieu d'une incroyable série d'arches et de trous.

On arrive ainsi dans cette cavité, déjà visitée par des spéléos, comme en témoigne une inscription (SP1).

Avant de monter dans cette cavité, que Michel avait d'abord atteinte en hiver par le bas, il vaut mieux penser à rappeler la corde, qui frotte un peu...

L'arche principale, entourée de plusieurs petites.

Dessous, il ne reste qu'à faire un dernier grand rappel.

Dernier regard vers ce curieux "complexe archique".

Le sixième et dernier rappel.

Michel, heu-reux !