Bryce Canyon

29 Octobre 2025

On a beau avoir vu de multiples images de cette merveille de la nature - l'une des plus extraordinaires de notre planète - on reste sans voix lorsqu'on circule parmi les milliers de hoodoos* colorés qui s'y dressent. Ce n'est pas vraiment un canyon, mais plutôt un vaste amphithéâtre. Le parc national, vieux de plus de cent ans, y entretient des chemins peu escarpés sur des dizaines de kilomètres. Certains peuvent même se parcourir à cheval. On s'y trouvera rarement seul, mais la foule reste heureusement cantonnée sur le rebord du plateau où s'étale un important complexe touristique. Comme dans tous les parcs US, l'organisation et la réglementation sont efficaces et évitent les dégradations dues à cette affluence bien compréhensible.

* Ce mot d'origine indienne Paiute désigne les pénitents rocheux et évoque la peur ; ceux de Bryce Canyon étaient considérés comme les restes pétrifiés d'ancêtres ayant commis de mauvaises actions.

Le départ du sentier qui fait une grande boucle dans l'amphithéâtre de Bryce Canyon est assez fréquenté par ceux qui veulent admirer le lever du soleil (Sunrise point).

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Lors de ce voyage en Utah, Marie et moi étions avec Isabelle Lebrun et Jean-René Bouvier, qui ont une grande connaissance des USA. Bon photographe, Jean-René a créé des albums sur Google, qu'il agrémente d'une documentation précise et d'une carte. Pour davantage de photos et de précisions, vous pouvez consulter sa vision de Bryce Canyon en cliquant sur ce lien : https://photos.app.goo.gl/EX6Eg4Vc1zjV93iM8 et cet autre plus axé sur la route panoramique qui domine l'amphithéâtre.

Dans la descente, on rencontre les premières formations : arches, demoiselles coiffées, châteaux de pierre, fins monolithes et pénitents... Toujours un grand spectacle !

Le canyon prend feu avec les premières lueurs du matin.

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Les anglo-saxons sont plus généreux que nous. Ils font des dons importants aux parcs et aux organismes chargés de la protection de la nature. La fondation chargée de recevoir ces dons mène une campagne pour lever 1 milliard de dollars auprès de donateurs privés. Une autre organisation pour les parcs nationaux est en train de rassembler 3,5 milliards de dollars supplémentaires. En 2015, le seul parc de Bryce Canyon avait collecté 8 millions de dollars ! De quoi entretenir sérieusement le site...

Les petites arches sont nombreuses dans ces reliefs déchiquetés. D'après Yves Deneyer, qui se rend régulièrement aux USA à la recherche d'arches, il y en aurait beaucoup d'autres et un inventaire complet mériterait d'être fait (photo Jean-René Bouvier).

Le chemin serpente au milieu des hoodoos (photo Jean-René Bouvier).

Des milliers de hoodoos, peut-être des dizaines de milliers, une véritable armée...

Au fond, sur la crête, Bryce Point, d'où la vue s'étend sur tout l'amphithéâtre (voir plus bas les photos de Jean-René).

Le sentier n'hésite pas à faire quelques détours pour permettre la contemplation de ces pépites.

Certains hoodoos ont le cou si fin qu'on a peur pour eux... (photo Jean-René Bouvier).

Le rouge, l'orange et le jaune sont dues à une forte concentration d'oxydes de fer. Les reflets violets et roses révèlent la présence d'oxydes de manganèse.

Jean-René est monté vers Bryce Point pour faire quelques vues plongeantes qui rendent compte de l'immensité du "canyon" (photo Jean-René Bouvier).

500 mètres plus bas, l'immense amphithéâtre traversé (photo Jean-René Bouvier).

Depuis Bryce Point, vue sur une arche-tunnel traversée par le chemin en contrebas (photo Jean-René Bouvier).

C'est en ce point, où se trouve de l'eau et des toilettes sèches, que l'on repart vers le nord.

The "Wall of Windows" est l'un des plus beaux endroits de Bryce Canyon. Les deux arches que l'on aperçoit approchent chacune la vingtaine de mètres d'envergure.

Un cavalier nous a dit que ces pinacles portaient le nom des pièces d'un jeu d'échec.

Le chemin traverse plusieurs fenêtres dont certaines ont été taillées, parfois assez hautes pour laisser passer les cavaliers.

On passe ainsi d'un versant à l'autre.

Derrière nous, les pièces du jeu d'échec.

Le sentier, toujours impeccable, traverse en balcon face à l'armée de hoodoos.

L'un des sentiers d'accès (de retour dans notre cas) depuis le plateau utilise un étroit défilé. Beaucoup de touristes s'y aventurent, mais ne vont souvent pas plus loin.

Ce défilé a été aménagé avec des murets et des rambardes, ce qui évite l'érosion et les imprudences.

Depuis la route panoramique qui monte jusqu'à 2700 mètres sur le rebord du plateau, on peut s'arrêter à de nombreux belvédères. L'un d'eux permet d'admirer ce "Natural Bridge", sans doute la plus grande arche du secteur (photo Jean-René Bouvier)..

À voir sur ce blog à propos des parcs américains :

Surfréquentation, incivilités, imprudences... Que nous dit le modèle américain ? - pascal-sombardier.com

Un voyage en Utah effectué en juillet 2025 avec Jean-René Bouvier et Isabelle Lebrun - qui ont une expérience des USA vieille de plusieurs décennies - m'a suggéré ces quelques réflexions sur...

https://www.pascal-sombardier.com/2025/08/surfrequentation-incivilites-imprudences.que-nous-dit-le-modele-americain.html