Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
pascal-sombardier.com

Topos et photos sur la montagne hors des sentiers battus, par l'auteur des Randonnées du vertige

L'Arménie : au pays des errances

Il est souvent question de l'Arménie dans l'actualité. En 2022, Sylvain Tesson en a parlé comme d'un agréable intermède presque "européen" entre les pays d'Asie qui la cernent : l'Iran, la Turquie, la Géorgie et l'Azerbaïdjan. Ce dernier lui fait la guerre depuis de longues années, et a réussi à s'imposer dans le Haut-Karabakh en octobre 2023. Vidée d'une grande partie de sa population, la République autoproclamée du Haut-Karabakh risque de disparaître avec un pan du patrimoine culturel considéré comme ancestral par les Arméniens. Après une offensive éclair des forces azerbaïdjanaises en septembre, la quasi-totalité de la population arménienne a fui la république du Haut-Karabakh pour s'installer dans le reste du pays. Plusieurs centaines d'églises, monastères et pierres tombales datant du XIe au XIXe siècle parsèment cette enclave montagneuse qui est partie intégrante de l'Azerbaïdjan depuis la fin de l'Empire russe, mais qui avait proclamé unilatéralement son indépendance en 1991 après l'effondrement de l'Union soviétique.

Cet épisode de la guerre entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan dans l'enclave du Haut-Karabakh n'affecte toutefois pas le tourisme dans l'Arménie traditionnelle.

De plus, la Turquie, qui a exterminé une partie de la population de l'Arménie et annexé les 4/5e de son territoire au début du XXe siècle, reste hostile. Depuis ce génocide et depuis que l'union soviétique lui a rendu son indépendance, la population de l'Arménie fait preuve d'une belle résilience, comme toutes celles qui ont été opprimées et agressées. Les Arméniens sont serviables, hospitaliers, rieurs, mais, il faut le dire, peu organisés. Le pays est pratiquement sans état, sans infrastructures (peu de routes par exemple), et la débrouille est la règle. La pauvreté est visible et contraste avec les quelques réalisations luxueuses de la Diaspora internationale, ces millions d'Arméniens exilés dont certains, après avoir fui les multiples agressions évoquées, ont fait fortune, et dont la plupart reviennent périodiquement dans leur pays d'origine.

Je ne vais pas retracer ici toute l'histoire de l'Arménie, surtout qu'on trouve une information très complète sur Wikipédia : https://fr.wikipedia.org/wiki/Arm%C3%A9nie. Il faut absolument lire cet article si l'on veut comprendre les très fortes particularités historiques, religieuses, stratégiques et géographiques de ce pays enclavé, le premier à avoir fait de la chrétienté sa religion d'état, une situation qui s'est maintenue malgré l'islamisation progressive des pays qui l'entouraient. Les signes de cette indépendance culturelle sont toujours très présents. L'alphabet de Mesrop Machtots, par exemple, inventé en 405, a résisté à l'occupation russe, que l'on s'efforce ici d'oublier. Les nombreux monastères, l'une des grandes spécificités du pays, sont toujours debout et restent autant de lieux de pèlerinage pour les Arméniens, y compris ceux de la Diaspora.

Dans ce contexte, un voyage là-bas revêt de nombreux aspects : des rencontres toujours dans la bonne humeur et des échanges fructueux malgré le barrage de la langue (heureusement, on rencontre des membres de la Diaspora qui parlent anglais), des visites de monuments dont certains sont très touristiques, mais d'autres nécessitent une recherche, des balades dans des décors variés jusqu'à plus de 4000 mètres d'altitude, souvent à l'aventure vu l'absence d'informations et de chemins, et même de routes d'accès et de cartes. Il nous est arrivé de galérer, mais l'expérience n'en fut que plus enrichissante.

À Erevan, la magnifique place de la République contraste avec l'ensemble des bâtiments du pays, victime de 70 ans de bolchévisme, qui sacrifiait l'ésthétique au fonctionnel.

À Erevan, la magnifique place de la République contraste avec l'ensemble des bâtiments du pays, victime de 70 ans de bolchévisme, qui sacrifiait l'ésthétique au fonctionnel.

Premiers pas en dehors de la grande ville : Garni et ses orgues basaltiques.

Premiers pas en dehors de la grande ville : Garni et ses orgues basaltiques.

On a peine à croire que tout cela est naturel.

On a peine à croire que tout cela est naturel.

Il y a 10 ans, nous avions pu grimper là, mais depuis, c'est interdit pour protéger les oiseaux.

Il y a 10 ans, nous avions pu grimper là, mais depuis, c'est interdit pour protéger les oiseaux.

Premier monastère : Khor Virap, devant le mont Ararat (5165 m) qui est aujourd'hui en Turquie. C'est le sommet mythique sur lequel Noé s'échoua à la fin du déluge avec son arche.

Premier monastère : Khor Virap, devant le mont Ararat (5165 m) qui est aujourd'hui en Turquie. C'est le sommet mythique sur lequel Noé s'échoua à la fin du déluge avec son arche.

Autre monastère, Noravank, dans un décor hallucinant de rochers rouges. La religion arménienne est chrétienne, mais se distingue par la non-reconnaissance du caractère semi-humain du Christ. Du coup, elle n'est pas sous l'autorité du Pape, mais du "Catholicos", basé près d'Erevan.

Autre monastère, Noravank, dans un décor hallucinant de rochers rouges. La religion arménienne est chrétienne, mais se distingue par la non-reconnaissance du caractère semi-humain du Christ. Du coup, elle n'est pas sous l'autorité du Pape, mais du "Catholicos", basé près d'Erevan.

Problème pour se diriger dans le pays : l'alphabet arménien a été inventé de toutes pièces en l'an 405 sans référence à d'autres langues connues (à part quelques signes grecs). Du coup, mieux vaut se fier à son instinct plutôt qu'aux panneaux.

Problème pour se diriger dans le pays : l'alphabet arménien a été inventé de toutes pièces en l'an 405 sans référence à d'autres langues connues (à part quelques signes grecs). Du coup, mieux vaut se fier à son instinct plutôt qu'aux panneaux.

Nous descendons vers le Sud. La ville moderne de Goris est entourée d'habitations troglodytiques.

Nous descendons vers le Sud. La ville moderne de Goris est entourée d'habitations troglodytiques.

Sur le plateau au-dessus de Goris, l'ancienne ville troglodytique de Khntsoresk est abandonnée aujourd'hui, mais on peut toujours pénétrer dans les anciennes habitations. On voit sur cette photo des trous qui sont autant de portes et de fenêtres creusées dans le rocher friable. Nous nous y sommes longuement promenés.

Sur le plateau au-dessus de Goris, l'ancienne ville troglodytique de Khntsoresk est abandonnée aujourd'hui, mais on peut toujours pénétrer dans les anciennes habitations. On voit sur cette photo des trous qui sont autant de portes et de fenêtres creusées dans le rocher friable. Nous nous y sommes longuement promenés.

Émotion à l'évocation de cette vie passée dans ces trous forés à même le rocher, comme dans la Cappadoce turque. Cette habitation domine le site. Peut-être celle du chef du village ?

Émotion à l'évocation de cette vie passée dans ces trous forés à même le rocher, comme dans la Cappadoce turque. Cette habitation domine le site. Peut-être celle du chef du village ?

Au point le plus au sud, plus très loin de l'Iran, nous nous mettons en tête de gravir le mont Khustup (3201 m), dans la région la plus "alpine" d'Arménie. Faute d'informations (à l'époque), nous nous confions à un muletier local et partons à l'aventure. Mais ce "guide" nous a abandonnés au bout de 50 mn "parce qu'on marchait trop vite pour son âne"...

Au point le plus au sud, plus très loin de l'Iran, nous nous mettons en tête de gravir le mont Khustup (3201 m), dans la région la plus "alpine" d'Arménie. Faute d'informations (à l'époque), nous nous confions à un muletier local et partons à l'aventure. Mais ce "guide" nous a abandonnés au bout de 50 mn "parce qu'on marchait trop vite pour son âne"...

Nous avions nettement sous-estimé cette grosse montagne et étions partis un peu tard. Après 4 h de marche sur un mauvais petit sentier, nous parvenons à 2200 m dans l'immense alpage situé sous les falaises sommitales, et dans le brouillard... Abandonnant l'idée d'aller au sommet (qui est encore 1000 m plus haut), nous traversons l'alpage sur la droite durant 2 h pour trouver (heureusement) un vague sentier qui redescend au village du départ, à 1200 m. Dans l'alpage à 2000 m, nous trouvons une tombe, avec, selon la coutume arménienne, un portrait dessiné du défunt. Berger ou chasseur ?

Nous avions nettement sous-estimé cette grosse montagne et étions partis un peu tard. Après 4 h de marche sur un mauvais petit sentier, nous parvenons à 2200 m dans l'immense alpage situé sous les falaises sommitales, et dans le brouillard... Abandonnant l'idée d'aller au sommet (qui est encore 1000 m plus haut), nous traversons l'alpage sur la droite durant 2 h pour trouver (heureusement) un vague sentier qui redescend au village du départ, à 1200 m. Dans l'alpage à 2000 m, nous trouvons une tombe, avec, selon la coutume arménienne, un portrait dessiné du défunt. Berger ou chasseur ?

En route vers Tatev, le site le plus touristique d'Arménie, nous nous arrêtons au pont du Diable. C'est un lieu de baignade connu.

En route vers Tatev, le site le plus touristique d'Arménie, nous nous arrêtons au pont du Diable. C'est un lieu de baignade connu.

De là, l'idée nous prend de descendre les gorges du Vorotan.

De là, l'idée nous prend de descendre les gorges du Vorotan.

Dans les gorges, nous trouvons un monastère en ruine, et nous y pénétrons par la petite porte à droite.

Dans les gorges, nous trouvons un monastère en ruine, et nous y pénétrons par la petite porte à droite.

Incroyable ! Nous sommes heureux de notre découverte, et nous ferons plusieurs fois des randonnées à la recherche de ces monastères perdus, parfois plus intéressants que ceux livrés au tourisme de masse. Hnévank, Kobayr, Kirants... Ce sera parfois au prix de galères mémorables, mais aussi l'occasion de rencontres avec les habitants, toujours prêts à nous renseigner ou à nous accompagner.

Incroyable ! Nous sommes heureux de notre découverte, et nous ferons plusieurs fois des randonnées à la recherche de ces monastères perdus, parfois plus intéressants que ceux livrés au tourisme de masse. Hnévank, Kobayr, Kirants... Ce sera parfois au prix de galères mémorables, mais aussi l'occasion de rencontres avec les habitants, toujours prêts à nous renseigner ou à nous accompagner.

Tatev la touristique. Un grand téléphérique horizontal amène directement les touristes par dessus la gorge du Vorotan. Il a été financé par la Diaspora arménienne qui semble vouer un culte particulier à ce monastère.

Tatev la touristique. Un grand téléphérique horizontal amène directement les touristes par dessus la gorge du Vorotan. Il a été financé par la Diaspora arménienne qui semble vouer un culte particulier à ce monastère.

À Tatev, l'Arménie traditionnelle, et la pauvreté...

À Tatev, l'Arménie traditionnelle, et la pauvreté...

Nous avons remonté la vallée de Gndevank par une route aujourd'hui abandonnée. C'est la vallée des orgues basaltiques. On en longe sur près de quinze kilomètres.

Nous avons remonté la vallée de Gndevank par une route aujourd'hui abandonnée. C'est la vallée des orgues basaltiques. On en longe sur près de quinze kilomètres.

Nous galérons pendant des heures sur une route indiquée en jaune sur la "carte". Il s'agit en fait d'une piste épouvantable d'une cinquantaine de kilomètres franchissant un col à 2500 m.

Nous galérons pendant des heures sur une route indiquée en jaune sur la "carte". Il s'agit en fait d'une piste épouvantable d'une cinquantaine de kilomètres franchissant un col à 2500 m.

 Nous arrivons enfin au lac Sevan, trois fois grand comme le lac Léman.

Nous arrivons enfin au lac Sevan, trois fois grand comme le lac Léman.

Au bord du lac Sevan, le cimetière de Noradouz et ses "kashkars" rougeâtres.

Au bord du lac Sevan, le cimetière de Noradouz et ses "kashkars" rougeâtres.

Comme souvent, nous galérons pour trouver un hébergement et nous abriter du froid, redoutable la nuit à ces altitudes. Par hasard, nous trouvons un endroit de rêve, avec des bungalows à louer au bord de l'eau (pour les pêcheurs) et un restaurant où l'on nous préparera de succulents lavarets du lac.

Comme souvent, nous galérons pour trouver un hébergement et nous abriter du froid, redoutable la nuit à ces altitudes. Par hasard, nous trouvons un endroit de rêve, avec des bungalows à louer au bord de l'eau (pour les pêcheurs) et un restaurant où l'on nous préparera de succulents lavarets du lac.

Les gorges du Kassagh, cinq kilomètres de balade entre les monastères d'Hovannavank et de Saghmossavank (visible au fond).

Les gorges du Kassagh, cinq kilomètres de balade entre les monastères d'Hovannavank et de Saghmossavank (visible au fond).

En route pour l'Arakadz (4095 m), point culminant d'Arménie, nous nous arrêtons à la forteresse d'Amberd vieille de douze siècles.

En route pour l'Arakadz (4095 m), point culminant d'Arménie, nous nous arrêtons à la forteresse d'Amberd vieille de douze siècles.

À droite, le lac Kari (3207 m), terminus d'une route très alpine et défoncée longue de 37 km. Au fond, l'Ararat (5163 m). Nous choisissons de grimper vers le sommet de l'Arakadz par une arête constituée d'un chaos de blocs de lave.

À droite, le lac Kari (3207 m), terminus d'une route très alpine et défoncée longue de 37 km. Au fond, l'Ararat (5163 m). Nous choisissons de grimper vers le sommet de l'Arakadz par une arête constituée d'un chaos de blocs de lave.

 L'Arakadz comporte quatre sommets qui entourent le cratère de ce qui fut un énorme volcan. Il faut une journée complète pour monter à plus de 4000 mètres.

L'Arakadz comporte quatre sommets qui entourent le cratère de ce qui fut un énorme volcan. Il faut une journée complète pour monter à plus de 4000 mètres.

Marché à Gümri, deuxième ville du pays, entièrement détruite par un séisme en 1988, et où se trouve la place Charles Aznavour.

Marché à Gümri, deuxième ville du pays, entièrement détruite par un séisme en 1988, et où se trouve la place Charles Aznavour.

Il est toujours étonnant de constater des signes de richesse dans un pays globalement très pauvre. Ici, à Gümri, cette oasis-volière-restaurant contraste avec l'ambiance générale. Sans doute la Diaspora arménienne  y est-elle pour quelque chose, de même que pour les quelques hôtels de luxe aperçus en rase campagne.

Il est toujours étonnant de constater des signes de richesse dans un pays globalement très pauvre. Ici, à Gümri, cette oasis-volière-restaurant contraste avec l'ambiance générale. Sans doute la Diaspora arménienne y est-elle pour quelque chose, de même que pour les quelques hôtels de luxe aperçus en rase campagne.

Pratiquement aucun deux roues en Arménie. Pas de vélos et les seules motos sont d'antiques side-cars, sans doute de fabrication russe.

Pratiquement aucun deux roues en Arménie. Pas de vélos et les seules motos sont d'antiques side-cars, sans doute de fabrication russe.

Difficile d'imaginer que cette camionnette totalement délabrée puisse encore rouler. Et pourtant, elle fait des kilomètres sur des pistes défoncées dans les montagnes de l'Idjevan Lerner, au nord-est du pays.

Difficile d'imaginer que cette camionnette totalement délabrée puisse encore rouler. Et pourtant, elle fait des kilomètres sur des pistes défoncées dans les montagnes de l'Idjevan Lerner, au nord-est du pays.

L'Idjevan Lerner (Ler = montagne) se trouve dans la "Suisse arménienne", beaucoup plus verte que le reste du pays. J'avais repéré une longue bande de falaises calcaires perdue au milieu de grands alpages. On y élève des chevaux jusqu'à 2500 m pour le compte de propriétaires iraniens, paraît-il.

L'Idjevan Lerner (Ler = montagne) se trouve dans la "Suisse arménienne", beaucoup plus verte que le reste du pays. J'avais repéré une longue bande de falaises calcaires perdue au milieu de grands alpages. On y élève des chevaux jusqu'à 2500 m pour le compte de propriétaires iraniens, paraît-il.

Nous trouvons un chemin taillé dans ces falaises qui nous permet d'accéder aux grands alpages situés au-dessus. Là, surprise, à 2500 m, des bergers vivent encore dans des habitations sommaires avec leurs enfants.

Nous trouvons un chemin taillé dans ces falaises qui nous permet d'accéder aux grands alpages situés au-dessus. Là, surprise, à 2500 m, des bergers vivent encore dans des habitations sommaires avec leurs enfants.

Après plusieurs heures, nous cherchons un passage à l'autre extrémité des falaises. Ça sent la sombarderie...

Après plusieurs heures, nous cherchons un passage à l'autre extrémité des falaises. Ça sent la sombarderie...

De fait, je trouve une vire, puis un raide couloir herbeux, suivi d'un étroit goulet qui nous permet de redescendre.

De fait, je trouve une vire, puis un raide couloir herbeux, suivi d'un étroit goulet qui nous permet de redescendre.

Nous retraversons sous les falaises, inquiets, car nous sommes très loin de notre Lada.

Nous retraversons sous les falaises, inquiets, car nous sommes très loin de notre Lada.

Nous tombons sur une cabane sommaire où vit une vieille dame seule (à 1800 m). Elle nous indiquera un chemin de traverse qui nous ramènera à notre point de départ. Ouf !

Nous tombons sur une cabane sommaire où vit une vieille dame seule (à 1800 m). Elle nous indiquera un chemin de traverse qui nous ramènera à notre point de départ. Ouf !

Très hospitalière, ravie et surprise de voir du monde, elle allume son poêle pour nous faire du café. Elle nous explique (en arménien et par gestes) qu'elle a 80 ans, qu'elle a vécu longtemps à Leningrad et à Erevan, et que ses enfants lui amènent à manger en 4x4 par la piste.

Très hospitalière, ravie et surprise de voir du monde, elle allume son poêle pour nous faire du café. Elle nous explique (en arménien et par gestes) qu'elle a 80 ans, qu'elle a vécu longtemps à Leningrad et à Erevan, et que ses enfants lui amènent à manger en 4x4 par la piste.

D'ailleurs, nous tombons sur lesdits enfants (et petits enfants) qui coupent du bois non loin de là. Ils nous offrent la vodka !! (à 3 h de l'après-midi...), et pas question de refuser...

D'ailleurs, nous tombons sur lesdits enfants (et petits enfants) qui coupent du bois non loin de là. Ils nous offrent la vodka !! (à 3 h de l'après-midi...), et pas question de refuser...

Notre dernière incursion se déroulera dans les steppes d'altitude situées à l'est d'Erevan. Notre but est un grand lac perdu sous le volcan Ajdahak (3597 m). À Abovian, nous avions embarqué Ishkran, un jeune qui nous avait dit connaître la route. En réalité, il n'était jamais allé au-delà du goudron à 1800 m, alors que la piste monte à près de 3000 m. Ishkran fait donc appel à l'un de ces bergers nomades kurdes qui vivent dans des yourtes. Mais celui-ci nous laissera tomber, car il n'arrive pas à retrouver le lac.

Notre dernière incursion se déroulera dans les steppes d'altitude situées à l'est d'Erevan. Notre but est un grand lac perdu sous le volcan Ajdahak (3597 m). À Abovian, nous avions embarqué Ishkran, un jeune qui nous avait dit connaître la route. En réalité, il n'était jamais allé au-delà du goudron à 1800 m, alors que la piste monte à près de 3000 m. Ishkran fait donc appel à l'un de ces bergers nomades kurdes qui vivent dans des yourtes. Mais celui-ci nous laissera tomber, car il n'arrive pas à retrouver le lac.

En l'absence de carte fiable, nous sommes perdus au milieu d'une immensité inconcevable d'alpages peu raides et sans repères. Nous tombons par hasard sur un cimetière, et nous en déduisons que le lac Akna, que nous cherchons maintenant depuis plusieurs heures, ne doit pas être loin.

En l'absence de carte fiable, nous sommes perdus au milieu d'une immensité inconcevable d'alpages peu raides et sans repères. Nous tombons par hasard sur un cimetière, et nous en déduisons que le lac Akna, que nous cherchons maintenant depuis plusieurs heures, ne doit pas être loin.

Bingo ! Le jeu en valait la chandelle. Sur la carte, c'est un petit point bleu au milieu d'une tache verte plus grande, au milieu d'une tache brune qui figure l'Arménie. Pour ceux qui rêvent d'un pays sans carte, c'est là.

Bingo ! Le jeu en valait la chandelle. Sur la carte, c'est un petit point bleu au milieu d'une tache verte plus grande, au milieu d'une tache brune qui figure l'Arménie. Pour ceux qui rêvent d'un pays sans carte, c'est là.

Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article