De la Palle au Pestel

Sous le Pestel, une chandelle de pierre haute de 265 m.

Les plus grandes et les plus belles falaises du Vercors se trouvent en bordure ouest du Glandasse. On y est au frais jusqu'en milieu de journée, et le site est bien connu des grimpeurs qui ouvrent des voies depuis les années 1960 ⁽¹⁾. Depuis le classique sentier de la Palle, une sente se faufile au pied des falaises et permet d'aller jusque sous le Pestel, cette célèbre chandelle de pierre nonchalamment "posée" sur la falaise. Haute d'environ 200 m, elle offre l'un des spectacles les plus étonnants du Vercors, et l'itinéraire évoqué ici, jalonné d'autres curiosités, permet d'en apprécier toute l'étrangeté et l'énormité.

Remarque : la zone est sensible et proche de celle qui a vu la ponte d’un gypaète en février 2022, événement rarissime qui a conduit à certaines restrictions, notamment l’interdiction des activités aériennes et bruyantes. Même si la zone sensible se trouve plutôt au Roc d'Ambane, il convient de ne pas débarquer ici en groupes et de rester très discret.

1 - Pour ceux que l'histoire de l'alpinisme intéresse, ces falaises ont attiré très tôt des pointures comme Leprince-Ringuet, Frésafond, Yannick Seigneur, Livanos, Lepage, Vaucher, le couple Bize... La tradition se perpétue aujourd'hui et des voies s'ouvrent toujours régulièrement (par Mussatto, Béatrix, Martel, Ratouis, Ribeyre, Billon, etc.), mais on trouve ici peu de voies faciles en raison de la verticalité des parois et de la compacité du rocher. L'une des plus accessibles est la voie de l'Arche romane (qui se déroule en fait dans la fissure à gauche de l'arche) ouverte en 1963 par Frésafond, Leprince-Ringuet et Valençot, et partiellement rééquipée depuis. Quant au Pestel lui-même, il a fait l'objet d'une des premières ascensions dans ce secteur (en 1961), mais depuis la vire qui passe derrière le sommet et donc seulement sur la partie au-dessus. Une voie fut ouverte depuis le bas l'année suivante.

Topo détaillé par simple clic sur le doc PDF ci-dessous :

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Les falaises du Glandasse en hiver, avec l'arche romane au centre et le Pestel à gauche.

Après la Palle, au début de la sente qui longe le pied des falaises, on découvre subitement celles-ci.

Après la source, arrivée devant le grand cirque occupé par un pierrier pénible. En face, la grotte en forme d'ogive, qu'il faut atteindre.

Début de la traversée du grand pierrier.

On passe dessous d'étranges alvéoles orangées.

En levant la tête, on peut apercevoir l'arche où nous étions allés (difficilement) l'année précédente par le haut, et que j'avais appelée "le combat de l'ours". On peut en effet imaginer à gauche un ours se battant avec ses deux pattes contre un autre animal indéfini à droite, d'autant plus qu'on est au-dessus d'un lieu-dit "Pré de l'Ours".

Après la grotte ogive, on aperçoit un premier pilier, mais ce n'est pas encore le Pestel.

En fait, ce pilier borde l'arche romane à sa gauche.

L'arche romane dans toute sa splendeur.

On retrouve là une sente correcte pour poursuivre vers le Pestel.

Ces falaises nous donnent le vertige "à l'envers", m"ont dit mes compagnes...

Et le Pestel apparaît enfin.

C'est, disent certains, une des visions les plus spectaculaires des Alpes.

200 mètres de rocher délicatement "posés" sur la falaise...

Pour aller dessous, il faut remonter un peu.

No comment...

Le point de contact, 150 mètres plus haut.

Maintenant, il va falloir descendre de l'autre côté.

C'est un peu plus caillouteux, mais globalement, ça passe bien.

Il suffit de louvoyer entre les rochers.

Lorsque le couloir derrière le Pestel devient impraticable, il faut traverser vers une aiguille.

L'aiguille en question. Pas besoin de cairn (-;

L'envol d'Ambane, premier gypaète barbu vertacomicorien !

Après plusieurs mois d'observation, nous avons enfin assisté à l'envol du premier gypaète barbu né dans le Vercors, la première fois depuis au moins 150 ans. C'est une grande émotion pour no...

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