14 Août 2022
Une belle vire et une des plus grandes arches du Vercors constituent les ingrédients de cette sortie parfois un peu technique. Il ne s'agit pas d'une randonnée classique et le site demande de la discrétion : pas de groupes bruyants, éviter les périodes de reproduction des chamois (fin octobre à mi-mai), pas de tracés GPX, etc. Les infos sont disponibles uniquement sur demande (onglet contact sur la page d'accueil de ce blog. Merci de préciser votre adresse mail si vous désirez une réponse).
Petite descente après le passage du câble. Le soleil touche parfois la paroi, mais il vient très tard dans cette face nord-ouest.
Bien que bénéficiant d'une bonne trace de chamois, la vire est parfois exposée. Ici, l'arrivée près du goulet de descente, face au grand promontoire qui marque la fin de la partie intéressante.
La descente vers le goulet vue depuis le grand promontoire. Nous sommes allés voir au-delà de ce promontoire, d'où je prends cette photo, mais la vire devient plus végétative et exposée, malgré d'autres équipements très anciens et artisanaux (chasseurs ?).
On peut voir plusieurs niches rocheuses, une grotte, et surtout la grande arche, que nous ne nous attendions pas à trouver ici.
On s'échappe du repli de l'arche par ce petit tunnel qui permet de déverrouiller le parcours du pied de falaise.
On peut parier que le nom de "Pertuson" (petit trou) vient de ce passage, qui permet de longer toute la falaise et devait donc être bien connu des chasseurs.
Après le tunnel, ce n'est pas fini. Quelques passages exposés et des pentes herbeuses déversées permettent de revenir près du point de départ, où se trouvent quelques archounettes.
Pour la petite histoire, l'arche m'avait été indiquée par Sylvie Pasteur, randonneuse qui semble bien connaître cette partie du Vercors. Merci à elle ! Elle m'avait parlé d'une vire à chamois et d'un tunnel qui donnait accès à une arche, sans plus de précisions. Ceci nous a valu une autre découverte, puisque, avec Laurent Jacquet et Michel Rousseau, nous avions emprunté par erreur (belle erreur !) la vire supérieure lors d'une première reconnaissance dans la neige de mars. Les pieds trempés, nous étions descendus prématurément et un peu dépités. Une belle vire, mais pas d'arche... (voir ces photos hiverno-printanières ci-dessous)
En août, avec Laurent, nous avons parcouru toute la vire et même au-delà, mais toujours pas d'arche. N'y croyant plus, nous sommes rentrés en longeant le pied de la falaise où Laurent espérait une compensation. Et nous sommes tombés sur la grande arche, qui n'est en fait pas sur une vire, mais en pied de falaise. Quelle fut notre joie ! C'est tout le plaisir de la découverte : chercher, espérer, désespérer, râler, trouver, en rire et en parler longtemps après... Surtout que dans notre élan, nous avions "oublié" d'aller voir le tunnel et de continuer sur le pied de falaise. Il a fallu que Laurent y retourne peu après pour boucler la boucle.
Merci également à Étienne et Joël Chabert, Michel Mange et Laurent Dupuis, qui ont refait l'itinéraire peu après nous et ont arrangé certains passages délicats.
En mars, la neige ne semblait pas présente depuis la route, mais elle était bien là, cachée par les arbres.
Les arches du Vercors - pascal-sombardier.com
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https://www.pascal-sombardier.com/2018/12/les-arches-du-vercors.html