11 Juillet 2024
par les crêtes du Petit Puy et des Barres
Dressée au-dessus de Briançon, la cime du Mélézin est très connue des skieurs de randonnée qui dévalent plusieurs couloirs sur ses flancs. Certains poursuivent jusqu'au pic de Jean Rey par des arêtes qui sont souvent déneigées en hiver grâce à la chaleur dégagée par les nombreux rochers. Ces derniers font la spécificité de ces crêtes. Leurs couleurs, leurs formes, leur enchevêtrement... On ne sait ce qui est le plus surprenant entre cette extravagance minérale et le fait qu'on puisse y progresser assez facilement. Chaque avancée fait naître le doute : comment va-t-on passer là ? Et on trouve toujours une trace, une petite vire, un escalier naturel... L'autre attrait de cette randonnée est l'incroyable panorama qu'elle offre à nos yeux entre Écrins et Queyras : Barre et Pelvoux à droite, Viso à gauche, et tout un chapelet de sommets qui suscite une sensation très aérienne.
Le revers de la médaille est une approche très raide sur 500 m de dénivelé, sans chemin. Le fait qu'elle se déroule dans une magnifique forêt de mélèzes peut compenser cet effort, faute de le récompenser. Il faut se dire que la descente est, en revanche, très rapide. On pourra se reposer au bord d'un petit lac dominé par d'étranges rochers roses, avant de rentrer par les restes d'un canal qui irriguait le hameau du Mélézin dans des temps anciens.
Topo détaillé par simple clic sur le doc PDF ci-dessous :
Au niveau du pic du Mélézin, l'arête reste facile. À gauche et au centre, le massif des Écrins. Tout au fond, les aiguilles d'Arves.
Panorama de choix. De gauche à droite : l'Ailefroide, le pic Sans Nom, le Pelvoux et la Barre des Écrins.
C'est après le Petit Puy et cette brèche que les difficultés commencent. Toutefois, la succession de tours rocheuses que l'on aperçoit sur l'arête se négocie assez aisément.
Derrière les tours, l'objectif final est en vue : le pic de Jean Rey (2777 m). À sa gauche, le pic de Peyre-Eyraute (2903 m, où l'on pourra éventuellement faire un aller-retour.
Depuis les crêtes, on a sous les yeux le versant nord du pic de Jean Rey (au centre). La descente s'effectuera par la grande pente qui descend du col entre ses deux sommets.