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pascal-sombardier.com

Topos et photos sur la montagne hors des sentiers battus, par l'auteur des Randonnées du vertige

Le puits de la Roche Pertusa par le grand escalier de la Fuvelle

24 août 2024 : après m'avoir demandé quelques précisions, Philippe Moreau (Tomroc.com) est allé refaire ma descente en rappel du puits de la Roche Pertusa, sans doute une première répétition. On ne peut pas dire que je l'avais encouragé, craignant que mes équipements aient mal vieilli après quinze ans passés dans ce rocher parfois incertain et exposé aux chutes de pierres. Je lui avais conseillé de prendre un perfo au cas où... Il y est allé avec un simple tamponnoir, et n'a même pas eu à s'en servir. Apparemment, les amarrages sont toujours utilisables. Seul bémol : il n'a pas trouvé le R6, ce qui n'a pas été un problème, car on peut descendre les gradins de cette partie à pied. Je lui dis bravo, et je dis aussi attention à ceux qui voudraient rééditer cette descente non exempte de dangers.

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Au cours de nos investigations dans le Dévoluy, nous avons repéré un grand nombre de curiosités naturelles. La plupart sont répertoriées ici, mais la plus marquante fut sans doute le grand puits de la Pertusa, une cavité verticale au milieu de laquelle il me semblait deviner une arche trouée d'une lucarne carrée. Le nom de Roche Pertusa (percée), sommet dont cette falaise constitue le versant sud-est, m'encourageait à croire que le puits passait bien derrière l'arche. Mais la rencontre avec un chasseur de Pellafol dans la combe du Loup me fit douter. Il m'apprit que la Roche Pertusa était en fait le sommet 2052 du pré Chevalier, effectivement percé d'une arche en forme d'hippocampe où nous étions déjà allés. IGN aurait donc confondu les deux falaises. En fait, ce puits n'était répertorié nulle part et il semble qu'il n'avait même pas été vu, ce qui attisa d'autant plus notre curiosité.

En juillet 2010, avec Patrick Adam, j'étais descendu dans ce qui deviendra une des plus belles courses du Dévoluy et que nous appellerons plus tard le grand escalier de la Fuvelle, cette traînée blanchâtre qui se faufile derrière la Roche Pertusa jusqu'au col de l'Obiou où elle rejoint sa voie normale. C'est en répétant cette descente jusqu'à mi-hauteur que nous avions accédé à l'épaule herbeuse d'où l'on bascule en rappels dans le versant du grand puits. Nous avons défini plus tard les passages les mieux adaptés à la remontée de cet escalier qui est devenue classique depuis que je l'ai décrite dans deux de mes ouvrages : Alpes, randonnées insolites et spectaculaires et Trièves Dévoluy, les plus belles randonnées. Il est évidemment préférable d'accéder aux rappels du grand puits en remontant l'escalier plutôt qu'en le descendant, d'autant plus qu'on retrouve ainsi le vallon utilisé pour l'approche.

Quant à la descente en rappel, je n'en dirai pas plus ici, à moins qu'on ne me le demande en mp, car elle est assez engagée, impressionnante et mon équipement a pu mal vieillir (rocher délité par endroit, chutes de pierres, etc.). Elle reste réservée à des personnes ayant une solide expérience et maîtrisant parfaitement les manœuvres de corde. Il est en outre préférable d'emmener la perceuse, des amarrages ayant pu être endommagés.

Merci à Patrick Adam (PatdeGap), Guilain Debossens, Cath Icard et Raf Rodon pour leur participation à cette aventure. Notez que nous avons gardé par commodité l'appellation de Roche Pertusa d'IGN, bien qu'elle semble erronée.

L'approche dans la combe du Loup. À gauche, la Tête de Lapras, et à droite, les Agards.

L'approche dans la combe du Loup. À gauche, la Tête de Lapras, et à droite, les Agards.

Montée par des pentes herbeuses commodes sous les Agards. L'objectif est à droite (voir tracés sur photo suivante).

Montée par des pentes herbeuses commodes sous les Agards. L'objectif est à droite (voir tracés sur photo suivante).

Le puits de la Roche Pertusa par le grand escalier de la Fuvelle
Un chasseur rencontré m'avait dit avoir compté plus de 200 chamois autour de la combe du Loup.

Un chasseur rencontré m'avait dit avoir compté plus de 200 chamois autour de la combe du Loup.

Sur la vire qui permet de surmonter la barre de la Fuvelle. On voit bien le grand escalier en face (au centre de la photo), et, en haut au soleil, l'épaule herbeuse qui mène aux rappels.

Sur la vire qui permet de surmonter la barre de la Fuvelle. On voit bien le grand escalier en face (au centre de la photo), et, en haut au soleil, l'épaule herbeuse qui mène aux rappels.

Après la vire, on débouche dans la combe de la Fuvelle au pied du grand escalier.

Après la vire, on débouche dans la combe de la Fuvelle au pied du grand escalier.

Il n'y a que le Dévoluy pour imaginer remonter un tel couloir.

Il n'y a que le Dévoluy pour imaginer remonter un tel couloir.

C'est justement ce que nous avons appelé un escalier dévoluard.

C'est justement ce que nous avons appelé un escalier dévoluard.

Le rocher est blanchi par les écoulements des orages, souvent violents dans le coin.

Le rocher est blanchi par les écoulements des orages, souvent violents dans le coin.

L'escalier de la Fuvelle se remonte classiquement jusqu'au col de l'Obiou.

L'escalier de la Fuvelle se remonte classiquement jusqu'au col de l'Obiou.

L'escalier vu du haut (sous le col de l'Obiou). Si l'on veut aller au grand puits de la Pertusa, il faut s'arrêter à mi-hauteur sur l'épaule herbeuse que l'on voit en bas au centre.

L'escalier vu du haut (sous le col de l'Obiou). Si l'on veut aller au grand puits de la Pertusa, il faut s'arrêter à mi-hauteur sur l'épaule herbeuse que l'on voit en bas au centre.

Cette épaule est dominée par une pointe caractéristique.

Cette épaule est dominée par une pointe caractéristique.

Au fond, de l'autre côté de la combe du Loup, la Tête de Lapras.

Au fond, de l'autre côté de la combe du Loup, la Tête de Lapras.

Pour descendre le grand puits, on bascule de l'autre côté, dans la face sud-ouest. Le R2 peut se descendre directement, sans le coude à gauche que j'avais fait à l'ouverture. Philippe Moreau semble l'avoir négocié droit dans le puits en fil d'araignée.

Pour descendre le grand puits, on bascule de l'autre côté, dans la face sud-ouest. Le R2 peut se descendre directement, sans le coude à gauche que j'avais fait à l'ouverture. Philippe Moreau semble l'avoir négocié droit dans le puits en fil d'araignée.

Le premier rappel : 50 mètres dans l'herbe jusqu'à un promontoire au-dessus du grand puits.

Le premier rappel : 50 mètres dans l'herbe jusqu'à un promontoire au-dessus du grand puits.

Sur l'arche à mi-hauteur du grand puits, une plate-forme bienvenue permet d'envisager sereinement le rappel à l'intérieur.

Sur l'arche à mi-hauteur du grand puits, une plate-forme bienvenue permet d'envisager sereinement le rappel à l'intérieur.

Départ du rappel dans le puits. Une pause dans la lucarne carrée est à ne pas manquer après quelques mètres (photo P. Adam).

Départ du rappel dans le puits. Une pause dans la lucarne carrée est à ne pas manquer après quelques mètres (photo P. Adam).

À ma gauche, on voit bien la lucarne (photo P. Adam).

À ma gauche, on voit bien la lucarne (photo P. Adam).

Le rappel de 45 mètres vu du bas du puits.

Le rappel de 45 mètres vu du bas du puits.

Cathy, toujours à l'aise.

Cathy, toujours à l'aise.

45 mètres en plein vide dans le puits, en passant à la lucarne. Un grand moment !

45 mètres en plein vide dans le puits, en passant à la lucarne. Un grand moment !

Vu d'en bas, ça donnerait ceci (mais là, c'est un montage, parce que personne n'était venu pour nous photographier).

Vu d'en bas, ça donnerait ceci (mais là, c'est un montage, parce que personne n'était venu pour nous photographier).

Cathy et Raf, installés au bas du puits à l'heure du pique-nique. L'endroit est on ne peut plus tranquille...

Cathy et Raf, installés au bas du puits à l'heure du pique-nique. L'endroit est on ne peut plus tranquille...

Guilain se réconforte après une brûlure due à une glissade un peu trop rapide sur la corde

Guilain se réconforte après une brûlure due à une glissade un peu trop rapide sur la corde

Le deuxième rappel après celui du grand puits, bien visible ici (photo P. Adam).

Le deuxième rappel après celui du grand puits, bien visible ici (photo P. Adam).

Pat de Gap sur l'escalier dévoluard final. Les trois autres sont encore sur le dernier rappel (à gauche au centre). Il ne reste plus qu'à dévaler la combe du Loup.

Pat de Gap sur l'escalier dévoluard final. Les trois autres sont encore sur le dernier rappel (à gauche au centre). Il ne reste plus qu'à dévaler la combe du Loup.

À voir sur ce blog dans le même secteur :

Et le blog de Guilain Debossens, qui faisait partie de l'équipe :

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L
La première fois nous avons cherché le départ des rappels trop haut , car nous avions loupé l'épaule en remontant les escaliers de la Fuvelle . La deuxième nous arrivions par le haut , après la cheminée du Petit Obiou , et arrivés sur l'épaule après deux rappels dans les escaliers nous n'avons pas réussi à trouver les relais pour R1 ET R2 . Nous avions bien un perfo dans le sac, mais , dans le doute, avons préféré remonter . Si quelqu'un cherche un partenaire pour ce genre de Sombarderie ........
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S
Bonsoir,<br /> Je découvre votre commentaire. Si l'occasion se présente, fortement intéressé pour aller faire ce genre de "folie". Habitué à ces itinéraires engagés avec enchainement de rappels. Son doute le must have du massif (qui n'en manque pourtant pas).
J
Suis partant pour y aller avec toi Laurent, mais tu sais que mon niveau en manip de corde est très sommaire…
L
Cette ligne de rappel reste, pour moi, un must, qui ne se livre pas facilement : je l'ai approcher par deux fois avec Michel Rousseau, et elle nous a repousser les deux fois . La première nous avont chercher le départ des ra
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