Font d'Urle : l'intégrale des crêtes

Le plateau vu du Puy de la Gagère lors d'un hiver sans neige (décembre 2016).

Le parcours classique des crêtes est en rouge. On peut ne faire que la partie sud ou que la partie nord puisqu'on repasse près de Font d'Urle entre les deux. Il est possible de faire encore plus court en suivant le "circuit du Karst" depuis l'hôtel des Dryades, où un panneau vous explique de quoi il s'agit et comment trouver ses curiosités en suivant des plots pointus de rocher blanc. Les tracés jaunes et les numéros entourés correspondent aux petites variantes proposées dans le topo PDF.

Le village de Font d'Urle est constitué de quelques maisons essentiellement destinées à la location. On y compte moins de dix habitants permanents.

En l'absence de vent, l'ambiance du plateau est parfaitement bucolique. C'est même l'un des endroits les plus fleuris du Vercors.

On ne peut aller à Font d'Urle sans passer voir la fameuse glacière où, dit-on, les restaurateurs du Royans venaient chercher des pains de glace avec leurs mules. Tout cela est à voir et à lire en cliquant sur le lien ci-dessous.

Je propose de passer d'abord par le tunnel de la glacière pour rejoindre le GR 93. C'est une option qui mérite le détour.

On n'y trouve plus de glace en été, et pour en voir, il faudra revenir en hiver, dans une toute autre ambiance.

De l'autre côté du tunnel de la glacière, un petit passage d'escalade sous une belle arche permet de retrouver le plateau.

Une fois au cœur du plateau, toutes les rencontres sont possibles.

Les reliefs se prêtent à toutes les fantaisies.

Même si parfois, ils ne sont pas naturels...

Je préconise de contourner le sommet du Puy de la Gagère pour rejoindre la base de son arête sud, très esthétique et panoramique.

Cette arête sud permet d'avoir une première vue d'ensemble des falaises dont on va ensuite longer le rebord sommital.

En haut de l'arête sud, on longe de profonds et impressionnants ravins. L'un d'eux est occupé par une belle arche aux multiples ouvertures.

L'arche multiple de la Gagère traverse la quille rocheuse située dans le couloir à gauche. Cest une variante escarpée qui ne conviendra qu'aux personnes habituées à ce genre de terrain (voir topo PDF).

La structure complexe de l'arche multiple vaut un petit détour.

La même arche vue depuis les Rochers de Pêteloup (photo prise au téléobjectif. L'arche n'est en fait pas accessible depuis Pêteloup).

Le plateau de Font d'Urle vu du sommet du Puy de la Gagère.

Quelle que soit l'option choisie pour la suite, du sommet du Puy de la Gagère (1651 m), il faut commencer par redescendre plein nord.

Durant la variante de descente par le cirque sud-ouest, le promontoire des Rochers de Pêteloup est tout le long en ligne de mire.

Le cirque sud-ouest, que l'on vient de descendre, vu depuis le promontoire de Pêteloup.

Depuis le promontoire de Pêteloup, on a une vue imprenable sur les falaises qui bordent le plateau. Nous avons eu la chance de pouvoir admirer les évolutions acrobatiques d'une harde de chamois (sur l'éperon en bas à droite).

Vue rapprochée de la harde des chamois, parfaitement à l'aise dans leur élément.

L'intérêt des promontoires de Pêteloup est de permettre une vue d'ensemble sur le plateau et les falaises qui le soutiennent.

Pour rejoindre le plateau, une trace permet de longer le haut des Rochers de Pêteloup.

Cette traversée paraît impressionnante vue de loin, mais reste en fait assez tranquille.

Les troupeaux de chevaux se rencontrent le plus souvent au nord du pas du Follet

C'est au pas du Follet que l'on peut s'amuser à parcourir cette petite vire, histoire de mieux s'intégrer dans cet univers vertical.

Un véritable trottoir...

Depuis la crête après le pas du Follet, on voit bien les Rochers de Pêteloup sous le Puy de la Gagère et, à droite, le pas de la Trappe.

Le pestel du pas de la Trappe, une chandelle de pierre nonchalamment "posée" sur la falaise.

Peu après le pas du Follet, on arrive au trou du Béret.

Fin décembre 2016, j'ai équipé une descente en rappel dans ce puits perdu jusqu'au pied de la falaise. Elle est devenue classique depuis.

L'émission "Des Racines et des Ailes" me contacta ensuite pour y tourner une de ses meilleures séquences.

La tradition de l'élevage des chevaux de Font d'Urle est toujours vivace.

Il existe même une race locale : le Barraquand, dont François Lejeune assure la pérennité à Font d'Urle.

Ici, même les gardes départementaux se déplacent à cheval.

Au-dessus de la fontaine du Chien, il est possible de rester sous la barre rocheuse que contourne le sentier classique par en haut. On raconte que jadis, un berger se déchaussait pour franchir les raides dalles du pas du Chien situées dessous. Nous avons essayé avec des chaussons. Respect, Monsieur le berger (-:

Retenir l'eau de pluie est devenu une question de survie pour les troupeaux. On trouve plusieurs de ces "impluvium" sur le plateau.

En mai et juin, le plateau se couvre de fleurs comme nulle part ailleurs. On y trouve des champs de jonquilles et de narcisses, à déguster seulement avec les yeux.

On peut trouver jusqu'en juin ces énormes congères formées par les vents violents de l'hiver.

Le balcon ouest est une option qui permet de goûter l'ambiance des falaises qui dominent le sauvage cirque de Quint.

Quelques passages réservent ce balcon ouest aux personnes habituées aux terrains tourmentés.

Le balcon ouest rejoint la Porte d'Urle, juste au-dessus de la station.

Si l'on est resté sur les crêtes, on domine le balcon ouest.

Depuis les crêtes juste avant la Porte d'Urle, la deuxième partie apparaît.

Après la Porte d'Urle, il faut monter vers cette proéminence et la contourner par la droite.

En suivant les crêtes, on domine les grands pierriers qui plongent vers le cirque de Quint.

C'est là que l'on pourra voir cette faille, qui s'ouvre dans la falaise à l'aplomb de la grotte du Berger. Elle forme une arche que nous avons appelée l'arche du Berger (attention, ne pas descendre dans la faille sans corde ni équipement d'escalade).

Depuis les pylônes situés au-dessus de la Porte d'Urle, il est possible de traverser au pied des falaises sur une sente qui mène à la grotte du Berger.

la grotte du Berger s'ouvre au pied de la falaise, sous un grand pilier qui marque son changement d'orientation.

Après environ 200 mètres sous terre, on arrive à un petit lac. Enfin, en principe, car il est souvent à sec en été. Des inscriptions ornent le rocher autour du lac, dont une de 1901.

Depuis la grotte du Berger, il est possible de continuer par les Sarnas, un univers particulièrement minéral.

On rejoint la crête ici si l'on a continué par les Sarnas après la grotte du Berger.

Vue vers le sud et la station de Font d'Urle (à gauche). Au fond, le Grand Veymont. À droite, les pierriers des Sarnas.

Vue vers le nord et les crêtes du plateau d'Ambel, où la traversée peut éventuellement se prolonger.

La descente par le GR 93 est paisible. Elle passe près de cette arche (le Pont d'Urle) qui enjambe l'un des nombreux scialets du plateau.

Le vent est l'une des composantes de Font d'Urle. Il est parfois si violent qu'il est impossible de sortir. En hiver, mieux vaut tout prévoir...

Le vent couplé à l'exposition au sud rend l'enneigement aléatoire et changeant. En l'absence de vent, la randonnée hivernale est donc parfois possible sans raquettes.

Depuis l'arête au nord de la Porte d'Urle, vue sur le balcon ouest. Au fond, le Glandasse.

Il existe bien d'autres secrets dans les entrailles de Font d'Urle. Une mention spéciale aux Cloches, que je présentais dans "Vercors secret", et qui sont particulièrement en beauté l'hiver.