La nostalgie du monde

Pas besoin d'aller très loin. Juste de l'autre côté de la frontière italienne se trouvent des merveilles, comme cette Rocca la Meja qui trône entre val Stura et val Maira. Cette montagne me fascine par son architecture flamboyante, d'autant plus que, contre toute attente, on accède facilement à son sommet par ce versant (voir détails sur la page de ce blog intitulée "Rocca la Meja").

Je suis allé plus de trente fois dans les Dolomites et cette expérience reste pour moi inoubliable, tant les reliefs sont étonnants et les possibilités inépuisables. Ici, un soir lumineux passé au refuge Tuckett, dans le massif de la Brenta.

Les Focobòn, un petit recoin un peu oublié au nord des Pale di San Martino, l'un des plus grands massifs des Dolomites du sud.

La Sardaigne fut pour moi une révélation tardive, mais devint vite une passion, au point que j'en ai fait une catégorie à part entière sur ce blog. J'y présente une palette assez variée des diverses possibilités qu'offre la grande île (à voir en cochant l'onglet en haut à droite de la page d'accueil).

Croatie : le Parc national de Plivitce, aménagé pour accueillir des milliers de touristes, mais beau quand même...

À Budva au Montenegro, cette statue rachète à elle seule les excès du Saint-Trop local.

L'île grecque de Kalymnos est désormais "l'île des grimpeurs", puisque ceux-ci ont envahi ce paradis aux mille falaises. Depuis la "Grande Grotta" de Massouri, on voit la petite île de Telendos, un paradis sans voiture avec partout des falaises pour grimper au calme et des sentes pour se perdre.

L'arche de Kalymnos, qui a fait l'affiche des championnats du monde d'escalade.

Les Baléares ne sont pas seulement un piège à touristes, mais recèlent de belles petites montagnes, des falaises, des arches, des canyons et des côtes propices à une pratique sportive de la randonnée.

Majorque : à gauche, le canyon de Pareis descend jusqu'à une belle plage. À droite, au nord de l'île, le cap de Formentor.

Au nord-ouest de l'Espagne, la Galice est souvent encombrée par les brumes océaniques. Mais quand il y fait beau, le paysage devient riant, fleuri et verdoyant. Ici, la côte la plus à l'ouest est appelée Fisterra, "le bout de la Terre". C'est là que les pèlerins de Saint-Jacques-de-Compostelle doivent venir achever leur périple.

Les reliefs de Galice et du nord du Portugal sont taillés dans un beau granit propice à d'étranges formations.

L'Andalousie est à voir pour ses merveilles historiques et religieuses, mais on y trouve quelques curiosités plus confidentielles...

L'île de Ténérife est la plus connue de l'archipel des Canaries. La plupart des visiteurs vont au Teide, volcan qui approche les 4000 mètres, et certains utilisent pour cela un téléphérique jusqu'à 3500 m (visible sur l'arête de droite). Mais y monter à pied, et surtout en descendre dans des champs de lave chaotiques et tranchants, peut être l'occasion d'une grande journée de galère....

Au cœur de la Turquie, la Cappadoce offre d'infinies possibilités de balades dans ces reliefs lunaires où ont été creusés des milliers d'habitations troglodytiques. Un pèlerinage émouvant.

L'Arménie est - dit-on - le plus européen des pays d'Asie. C'est vrai, et même ses montagnes ressemblent parfois aux nôtres. Exception qui confirme la règle : les orgues basaltiques de Garni, tout près de la capitale Erevan.

Au cœur de l'Arménie, le grand lac Akna et ses eaux limpides sont perdus à plus de 3000 mètres dans les immenses steppes situées à l'est d'Erevan, peuplées de bergers kurdes. Dans cette immensité, il nous a fallu plusieurs heures pour le trouver - grâce à un cimetière abandonné - faute de cartes fiables. Sur celle que nous avions, il était figuré par un simple point bleu au milieu d'une grande tache verte, celle-ci au milieu d'une tache marron plus grande figurant l'Arménie, traversée par un trait nord/sud figurant la seule route goudronnée d'un pays sans réel état... Faut-il le préciser : j'ai beaucoup aimé.

Les gorges du Todgha (Todra) sont un des grands attraits touristiques du haut Atlas marocain. En s'écartant un peu et en grimpant dans les falaises par des vires, on peut tomber sur de belles surprises.

Les tours de Bab n'Ali constituent un des reliefs les plus étranges du Djebel Saghro marocain, qui n'en est pas avare.

Au cours d'une traversée du Sahara algérien avec Marie et Pascal Tanguy, nous avions gravi presque toutes les voies des dômes de Tesnou. Seul l'Éléphant (photo) peut s'atteindre sans corde, mais il vaut mieux avoir des semelles adhérentes...

Au sud du Sahara algérien en 1988, Marie sur la célèbre double cheminée de fée de Tagrera.

Au sud de la Libye, j'ai traversé trois fois l'idehan Murzuq. Ce "désert de sable fin" (transcription littérale du tamashek "idehan") est grand comme la Suisse. On y trouve les plus hautes dunes du Sahara, et surtout un infini sentiment de solitude.

Le "monolithe d'Adad" est l'un des monuments naturels les plus photographiés par ceux qui s'aventurent dans l'Akakus libyen, mais on ne s'en lasse pas pour autant...

Dans le Wadi Rum jordanien, le grand jeu consiste à parcourir les voies bédouines. Ces itinéraires mêlent l'escalade et la rando sportive. Ils s'aventurent dans les moindres recoins de falaises de grès dont les reliefs sont de véritables œuvres d'art.

Certaines voies bédouines pénètrent dans de profonds canyons. Une ambiance très particulière...

L'arche de Burdah est l'un des plus beaux trésors du Wadi Rum. C'est peut-être le plus visité malgré une approche assez technique.

On peut trouver beaucoup d'autres curiosités parmi les falaises gréseuses du Wadi Rum.

En Namibie, le petit massif du Spizkoppe se dresse au milieu de la savane comme une erreur de casting. Il résulte d'un phénomène éruptif et le granit très pur qui le compose a généré quelques formations remarquables (ici, "The Bridge").

Les crocodiles du désert namibien, sur la route de Swakopmund.

L'Islande, on le sait, a un tempérament volcanique. Sur la côte nord, le basalte a jailli et s'est figé pour former cette étrange sculpture : Hvìtserkur.

Cet envol de bernaches (oies blanches) sur la côte québecoise fut un grand moment d'émerveillement.

En 1980, avec Bruno Douillet et Jean-Marc Lang, j'avais réalisé la première ascension de la face sud-ouest de l'un des plus beaux sommets de la cordillère Blanche au Pérou : la Santa Cruz (6259 m). Nous avions remonté directement la pente de glace haute de 1000 mètres visible au centre de la photo ci-dessus. Lors d'un bivouac dans une rimaye au pied de la barre rocheuse centrale, nous avions vu passer quelques séracs de plusieurs tonnes à quelques mètres de notre emplacement... Comme certaines photos publiées sur cette page, il s'agit là d'un scan d'une diapositive d'époque.

Roger Fillon, pionnier du parapente, au camp de base du Jannu (Himalaya du Népal) en 1983. Je l'avais rencontré peu avant alors qu'il était guide à Saint-Gervais et venait de réaliser le premier saut depuis le sommet du mont Blanc. Fasciné par les possibilités qu'offrait cette nouvelle discipline, je m'étais moi-même muni d'une voile (j'étais alors journaliste à Montagnes-Mag, vous l'aurez compris) et j'avais proposé à Roger de faire partie de l'expédition Sigayret sur l'éperon sud-ouest du Jannu (7710 m). Ç'aurait pu être l'occasion de faire le premier vol depuis un sommet himalayen, mais un vent violent au sommet ne l'a pas permis. Reste que ce petit vol au-dessus du camp de base n'a pas manqué d'intriguer les sherpas, qui n'avaient jamais vu une chose pareille.